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--ALSACE CULTURE BILINGUE-- René Schickele Gesellschaft
7 octobre 2019

Jacques Chirac et l'Alsace

chirac alsace - crédit dna

Le défunt président Jacques Chirac a été inhumé au cimetière Montparnasse, en toute intimité, mais les obsèques que la nation lui a rendues ont été celles d’un grand homme qui fait son entrée au Panthéon. Sans doute la nation lui doit-elle maintes choses, parmi lesquelles le refus opposé aux Américains à propos de la seconde guerre de l’Iraq n’est pas la moindre.

Ici et là désormais, les élus de la République qui se réclament de sa postérité, et d’aucuns autres, ne manquent pas de demander que l’on appose son nom à tel boulevard, à telle place, à tel collège…  En Alsace aussi (vous savez, l’Alsace, cette région disputée lors du traité de Westphalie et plus tard encore, aujourd’hui fondue dans une entité avec laquelle même le consensuel président Rottner prend ses distances...) Aussi n’est-il pas inutile de se souvenir de deux ou trois choses qui sont de nature à calmer les ardeurs alsaciennes. 

Si le feu président a su faire preuve d’universalisme en soutenant l’ouverture, au musée du Louvres, d’un département consacré aux créations des pays lointains, s’il a porté la création du Musée des Arts Premiers (qui porte aujourd’hui son nom), si, si… il ne s’oppose pas moins, en 1999, à la ratification, par la France, de la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires. « La langue de la République est la français », laisse-t-il conclure au Conseil Constitutionnel, lequel coupe court aux aspirations corses, bretonnes, basques mais aussi alsaciennes. Cette posture constitue un verrou qui pèse d’un poids considérable sur notre Elsässertum. Aussi, avant de débaptiser une rue Ricklin, Schickele, Spindler, Schweitzer, Koechlin, Schoelcher ou autres Kastler… afin de l’attribuer à la mémoire du président défunt, la René Schickele Gesellschaft invite-t-elle les élus tentés par un grand élan d’allégeance jacobine à se pencher sur des dossiers plus urgents. 

Du reste, le cas échéant, la RS Gesellschaft tient à la disposition des élus en mal d’idées quelques noms de personnalités auxquelles elle verrait bien que soit fait cet honneur.

 

crédit photo DNA

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